Il est 2h31 et je ne dors pas. Mon corps refuse le repos. Ma tête se noie dans le tumulte, incapable de s’arrêter. Ce qui m’empêche de trouver le sommeil ? Les élections aux États-Unis. Cet éternel cirque politique où se joue bien plus que des bulletins de vote.


J’ai cette image en tête, une épée de Damoclès suspendue, acérée, prête à frapper et à nous atteindre, même à distance. Comme si le monde entier tenait son souffle en regardant une scène qui échappe à son contrôle. Un drame qui nous concerne tous, même nous ici, de l’autre côté de l’Atlantique, parce que le monde est devenu ce petit village où chaque mouvement, chaque coup, se répercute loin, très loin.


Mais plus que tout, je pense aux Américains, à ceux qui vont devoir traverser ce chaos au cœur de la tempête. Eux, qui sentent dans leur chair et leur quotidien chaque décision prise dans ces bureaux de vote. Chaque élection leur vole un peu plus de paix, et peut-être même d’espoir. On pourrait se dire que ce n’est “que” politique. Mais, au fond, on sait que c’est plus que ça : c’est un combat pour des valeurs, des droits, et pour l’avenir.


Il est 2h31, et je ne dors pas. Parce que même de loin, on sent cette tension vibrer. On sait qu’une part de nous est en jeu, quelque part là-bas.


Il reste l’espoir du reste de la nuit. Dans l’obscurité, ce mince fil suspendu, fragile mais tenace, auquel on s’accroche en attendant l’aube.